Extrait du journal

divan; mais il la surveillait. De temps à autre, elle avait un soubresaut, puis un cri, celui de la méningite. Le regard res tait fixe, ardent, lumineux. L’accès de la fièvre chaude' était encore menaçant. La rentrée do M. de Marse le détermina. Baptiste tenait en vain la malheureuse dans ses bras robustes; à chaque instant; elle était près de lui échapper. Il dit une fois : — Si j’avais des cordes ! La magistrat se souvint que le tapissier avait, à sa dernière visite, laissé un pa quet qui en contenait. Il courut lui-même les chercher. _ — Liez les jambes, dit encore Baptiste, j’en viendrai à bout après cela. Oscar de Marse tremblait en remplis sant la lugubre besogne. Cependant, il obéissait. Quand elle eut les jambes attachées, Baptiste, toujours aidé de son maître, lui lia les bras. , Elle ne semblait pas se rendre compte de ce qui se passait, et quand on l’eut i’ecouchée, impuissante, elle essaya de se relever. Elle ne pouvait plus faire un mouvement. Alors elle cria. Mais la pièce était sourde. — C’est une malheureuse femme à qui on a enlevé son enfant, dit tout bas le maître au valet. Elle était venue me de mander un conseil. Voyant que je ne lui laissais pas d’espoir, elle m’a sauté à la gorge, et, si vous n’étiez arrivé, mon pauvre Baptiste, je crois qu’elle aurait eu raison de moiLe valet Se chambre crut ce qu’il vou lut de cette histoire. Il plaignit son...