Extrait du journal

L'ÂRMÊE DE LA MONTAGNE EN SUIVANT les manœuvres dans les Âlpes Un récit de notre envoyé spécial Mofiane, 2 septembre (de notre envoyé spécial). — Le régiment est parti dans la nuit. Il ne restait plus, ce matin, dans le cantonnement qu’il emplissait hier de sa bruyante animation, que les cendres d’un feu,-un ; peu de paille éparse, des souvenirs morts comme les reliefs d’un banquet, sur-la table après le départ des convives. Us sont partis lourds de sommeil. Us ont marché longtemps sur les routes qui, par lacets étroits,montent à l’assaut des crêtes. Le jour les a surpris déjà hauts dans la montagne. Les tanks, un. peu plus bail, écrasaient les cailloux sous leurs chenilles. Puis le soleil s’est levé dans des mousselines de brume qui abaissaient le ciel jusqu’au faîte des sa pins. Elle voilait .de blanc leur lourde masse sombre. Les hommes, en file in dienne, poursuivaient leur ascension... Des mulèts chargés d’un lourd barda suivent le bataillon de chasseurs. Où l’homme passe ils passent -aussi, tâtant le terrain d’un sabot prudent. (Voir la suite en Dernière Heure, page 6)...