Extrait du journal

promis que, par lui, nous obtiendrions tout an monde. — J'ai envie d’attendre, pour être le premier à savoir, gémit le fils Fornerot, navré par cette parole décourageante. D’abord, à quoi bon mé coucher? Je ne pourrais pas dormir. — C’est cela ! fit Antoinette. Si vous voulez, nous ne nous coucherons pas, et vers deux heures du matin vous irez jusque chez M. Talazac vous informer si réellement il a été arrêté, quoiqu’il soit inviolable puisqu’il est représentant du peuple. — J’irai, dit héroïquement Ludovie. — Mais pas seul... Emmenez le portier avec vous, insista-t-elle ; qu'au moins si vous tombiez par hasard dans les mains des agents, vous puissiez faire immédiatement constater votre identité. Vous monterez tous les deux. Vous sonnerez et vous demanderez à sa bonne ou à son domestique si .M. Talazac est toujours là. S’ii y est, ne craignez pas de le mettre au courant de ce que nous avons entendu, Clémence et moi. Peut-être, lui si im prudent, se.décidera-t-il, sur votre récit, à prendre quelques précautions. Elle tenait essentiellement, en effet, à ce qu’à deux heures, moment annoncé pour l’arrestation, deux hommes se pré sentassent chez le député. Il fallait que...