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L’Intransigeant, 5 mars 1932

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L’Intransigeant
5 mars 1932


Extrait du journal

s’illuminer, les palais, les casinos, es dancings... Comment ne pas être pris à la gorge, tout à coup, par cette vie de fièvre qu’on nous fait aujourd’hui sur la terre ?' Comment ne pas être pris soudain par le. désir, de. ne plus. quitter; cette île fortunée,, de rester là parmi ces moines qui gagnent simplement leuf pain et leur vin à la sueur de leur front, qui gagnent sagement du temps pour méditer ; qui, voués à üidéé éternelle qui les dépasse, s’appartiennent mieux à eux-mêmes, qu’aucun d’entre nous sacrifiés aux exigences du temps. Que la vie doit être douce à ces quelques derniers -moines, cachés aux assauts des . touristes-par de hautes murailles, et promis, à ce petit cimetière sans tristesse... J’aurais voulu trouver quelque chose à dire au frère portier, sur le seuil de la porte basse, mais je n’ai su que tendre bêtement une main maladroite. -t Au. revoir,, rp’a dit le frère portier. : MARCEL SAUVAGE....

À propos

Fondé en 1880 par Eugène Mayer, L’Intransigeant était un quotidien de tendance socialiste. Ce qui ne l’empêcha pas, lors de l’affaire Dreyfus, de se laisser aller à un antisémitisme farouche.

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