Extrait du journal

rivière songeuse aux bords peuplés, ces prairies qui évoquent les pelouses d’un parc indéfini, ces florilèges de buissons, ces bouquets de saules et de peupliers, ces maisons < bourgeoises » et ces pe tits châteaux qui paraissent enfouis dans des massifs, sans se dire qu’ils illustrent et symbolisent combien de vallées pure ment françaises, avec leurs pêcheurs à la ligne outillés en détail, méprisant le brochet, guettant le goujon, armés d’une patience de jardinier. En .admettant même que cette région ne mérite plus d’être appelée comme au trefois la plus belle lieue de notre pays, on tolère fort bien qu’elle s’en souvienne avec joie, et depuis l’île Barbe-jusqu’à Mâcon, par un de ces privilèges gra cieux qui désarment les voisins. Mais c’est entre la vallée sans histoi res et la chaîne des monts protecteurs où culmine à mille mètres le saint Rigaud chevelu, à travers les collines, selon l’expression 'populaire, dans les vignes en un mot, comme les moineaux, voire; tâte-vin à la main, dans les caves si fraîches, si religieuses et si redouta bles au visiteur occasionnel, que j’en tends repérer la situation. Tant pis si la plume chavire ensuite. • Le vin ? Un monde où Von peut se perdre cent fois — La situation ? me dit ce vieillard. Boben, ça dépend. Rien de plus va riable. En effet, je devais le voir. Quel mon de, le vin ! Cent fois de quoi s’y perdre au petit bonheur. .>► Voir la suite en. page 5...