Extrait du journal
La campagne qui a été menée, et fort bien menée par tous, pour assurer le suc cès de l’Emprunt vient de donner ses fruits : Trente milliards auraient été sous crits, à 2 ou 3 milliards près. (Car nous sommes si pauvres aujourd’hui que nous ne comptons plus que par milliards 1) Sur cet impressionnant total, TS à 9 mil liards d’argent frais. Si on veut bien réfléchir que la France a sur-les reins quatre ans et demi de guerre; des ruines sans nombre à relever, et qu’elle est en plein travail de recons truction, on appréciera à fleur- mesure l’ef fort, le courage, l’ardeur à vivre dont, té moigne un tel résultat. L’Etranger qui nous regarde,, et qui nous juge à des œu vres positives, se rendra compte sans doute qu’une nation qui est capable, à peine convalescente, d’accomplir un pareil réta blissement est une nation- solide à qui on peut faire crédit. Car nous avons encore besoin de crédit. Et il faut voir les choses comme elles sent. En fait, les huit ou neuf milliards d ar gent frais • vont donner au ministre des finances des facilités de trésorerie pour deux ou trois mois. Mais ce n’est pas avec ça q^j’il remboursera, comme il- l’avait un peu tôt promis, une partie des billets de la Banque de France. Et puis, nous continuons à faire à l’Allemagne l’avance des indemnités qu’elle nous doit. * C’est pourquoi il faut accueillir avec une satisfaction réelle les paroles prononcées -par M. Leygues : devant -nos alliés réunis à Londres, sur la question, des réparations. Avec beaucoup - de fermeté, le président du Conseil français a rappelé à nos amis que notre budget de 1921 comportait seize milliards de crédits que nous devons payer à nos victimes de guerre, quitte à nous les faire rendre par l’Allemagne. Seize milliards, fardeau effrayant quand il s’a joute à la dette intérieure déjà si lourde I Et M. Leygues- ajoutait : « Si l’Allemagne fait preuve de bonne volonté, s’acquitte au moins en partie, nous pourrons étudier des modalités et des délais à lui accorder. Mais sinon, nous aviserons aux mesures & prendre. La situation actuelle de la France ne peut se prolonger. » Ne sortons pas de là en effet.. Ça ne ]4eut pas durer. La France, épuisée, né peut pas continuer à payer aux sinistrés du Nord et de l’Est pour 1| compte de ses ennemis d'hier, et avancer encore une sur taxe de charbon à l’Allemagne pour son ravitaillement (?) et une surtaxe de char bon à l’Angleterre pour son ' industrie, payer à tous, payer partout J1 faut qu'on, nous aide à régler tout au moins le chiffre de nos créances. La Conférence de Bruxel les ne peut avoir d’autres buts, si elle yeut j faire un travail utile. I ...... LÉON BAILBY* '...
À propos
Fondé en 1880 par Eugène Mayer, L’Intransigeant était un quotidien de tendance socialiste. Ce qui ne l’empêcha pas, lors de l’affaire Dreyfus, de se laisser aller à un antisémitisme farouche.
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