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L’Intransigeant, 12 mai 1924

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L’Intransigeant
12 mai 1924


Extrait du journal

et les crèmes et les gâteaux...) Quelle place serait réservée-à-l’homme dans cette existence, dans cette âme excessive créée pour le inonde et cet esprit dont toutes les formes .se concentraient dans l’orgueil et la passion de savoir 7 Ro main s’est écarté. Marie-Anne n’était pas contente...mais un mutilé de guerre, cela ne se bouscule pas. Elle, trop Sotte malgré son intelligence {ou trop jeune) n’a pas dit le mot qu’il fallait. Il à quitté Paris, acheté'un domaine, s’occupe d’élevage, 'de culture, en hom me sage, chez qui la raison corrige les élans du cœur. Je ne sais si son travail l’absorbe assez pour que l’oubli total vienne... Parfois, quand la nuit tombe, entre chien et loup, aux heures mau vaises, peut-être qu’il revoit:le Français, l’Opéra, et Marie-Anne, décolletée, qui sa retourne en fixant sur lui ses yeux doux... Et j’en ai de la peine, pour lui d’abord, puis , pour elle, parce que le retour du destin lai guette et qu’il lui faudra, peut-être,"quelque jour, /d’un torrent de larmes, payer la douleur qu’elle aura semée... BERTHIE...

À propos

Fondé en 1880 par Eugène Mayer, L’Intransigeant était un quotidien de tendance socialiste. Ce qui ne l’empêcha pas, lors de l’affaire Dreyfus, de se laisser aller à un antisémitisme farouche.

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