Extrait du journal

Claude aperçut Balthazar. Il lé vit échanger sa carte avec Michel, saluer et se retirer vivement. Un instant après, cet homme avait disparu. ■ Mayran joua des, coudes, fendit les groupes où parlaient des voix tumul tueuses, parvint auprès de Michel, et lui demanda: — Qu’y a-t-il donc? — Une querelle absurde, répondit Bal dus d’une voix tremblante. Je jouais de puis une heure avec l’homme, qui était là. Il perdait des sommes assez considéra bles et montrait un vif dépit... Enfin, il déclara que mon bonheur au jeu n’était Su’une coupable habileté. Furieux, je lui onnai .un démenti... De là, un duel... Voilà tout... — Le nom de cet individu l dit Claude qui semblait en proie à une singulière anxiété. Miohel lui tendit, sans mot dire, la carte de son adversaire. Mayran s’en em para et lut : " UE BARON BALTHAZAR KOPSTAG 9A, rue Taitbout. j Cependant, un mouvement qui se pro duisit dans la foule lui fit tourner la tête. Il distingua Eva, pâle comme une morte, et presque inerte, soutenue par Lucien. — Emmenez votre sœur, dit Mayran à Michel et rentrez chez vous ; M. Lucien Gérard et moi nous vous servirons de té moins. A demain. Michel prit le bras d’Eva et l’entraîna, Pendant que les autres invités du baron Streuer les suivaient, profondément im...