Extrait du journal

damnations étaient de fort mauvais goût ; qu’après la franchise de ses aveux, Léon aurait dû les lui épargner. Allait-il main tenant lui faire une longue morale, par dessus le marché, avant de lui dire : C’est bien, ne parlons plus de tout cela ; tu as été bien coupable, mais je te pardonne, ou bien, songeait-il à lui marchander son pardon, à rompre avec lui, à l’inviter à quitter la villa? II roulait ces deux suppositions dans son esprit, comprenant que la dernière était la plus méritée, mais se souvenant qu’il avait affaire à une nature faible et bonne qu’il avait dominée quarante aas; que cette nature était très attendrie, en ce moment, et se disant qu’il était plus probable que la première supposition se rait celle qui se réaliserait. Afin qu’elle se réalisât d’autant plus vite, le duc réfléchit que, puisqu’il s’était accusé si honnêtement,, il avait; bien le droit de faire valoir ce qui pouvait être en sa faveur, dans la cause. — Avant d’entrer ici, Léon, dit-il au. baron qui fermait les yeux pour refouler ses larmes, j’avais déjà reconnu, dans le salon de Ja baronne, mes torts envers tout le monde, avec autant de franchise que je viens d’en mettre à reconnaître mes torts envers toi. La baronne et M. du Brusquet ont daigné se montrer in dulgents pour moi ; la duchesse, mon beau-frère, M. Morsec o,nt bien voulu croire à la sincérité de mes regrets, de mon repentir» 1 Le malade rouvrit les yeux et les fixa ' gijir le due : ,—r- C'était leur droit à tous, d’être in-1 diligents ou nea. E«è-it vrai que votre-...