Extrait du journal
M. Neville Chamberlain et M. Edouard Daladier se sont rencontrés hier au Conseil suprême franco-anglais . Cet après-midi, aux Communes, M. Chamberlain fait une importante déclaration sur la situation générale, naturelhjftient aussi sur l'importante réunion du Conseil suprême franco-anglais qui s’est tenue hier en territoire français ét à laquelle assistaient M. Chamberlain, premier ministre ; lord Chatfield, ministre de la Coordination, de la défense ; M. Daladier, président du Conseil, ministre de la Défense nationale, et le général Gamelin, commandant en chef, chef d’état-major général. de; la Défense nationale. Comme l’a souligné.le communiqué final, cette'réunion t a complètement confirmé la ferme résolution de la France et de la Grande-Bretagne de consacrer tous leurs efforts et toutes leurs ressources à faire front au conflit qui leur est imposé. Elles sont décidées à donner à la Pologne — qui résiste avec, tant de bravoure à l’invasion brutale de son territoire — toute l’assistance en leur pouvoir ». C’est avec une profonde satisfaction- qu’en France comme en Angleterre on a accueilli la double annonce de l’arrivée des premiers contingents britanniques en territoire français et de la réunion du Conseil suprême.. Comme on .l’a fait remarquer, la France et l’Angleterre sont deux nations qui . agissent comme si elles n’en formaient qu’une seule. On insiste aussi avec juste raison sur le faj,t que la réunion du Conseil suprême aux premiers jours des hosti lités prouve que les contacts d’états-majors, qui avaient été développés en temps de paix, ont permis, dès le temps de guerre, d’arrêter toutes les décisions relatives à la coopéra tion franco-britannique. Certaines erreurs qui avaient été commises en 1914 et même au début de 1915 ne se répéteront pas.- C’est exacte ment dix jours après l’ouverture des hostilités que s’est tenu, le conseil de guerre interallié'; ce ne fut que dix-huit mois après l'ouverture des hostilités, en mars 1916, que, dans la précédente guerre, avait pu seulement avoir lieu cette réunion. • Aujourd’hui, il y a unité de stratégie, et les états-majors ne cesseront d’ajuster leurs thèses afin que les mouvements d’ensemble ne puissent être contrecarrés par des directions divergentes. Nous pouvons encore ajouter que les réunions du Conseil suprême seront fréquentes, régulières, et se tiendront aussi souvent qu’il sera jugé nécessaire de part et d’autre de la Manche....
À propos
Fondé en 1880 par Eugène Mayer, L’Intransigeant était un quotidien de tendance socialiste. Ce qui ne l’empêcha pas, lors de l’affaire Dreyfus, de se laisser aller à un antisémitisme farouche.
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