Extrait du journal

Londres, 15 décembre. — La semaine qui vient verra à la Chambre des communes des débats importants. „ Lundi, M. Joynson-Hicks demandera au gouvernement d’adopter une politique plus précise én ce qui concerne l’internement des sujets de nations ennemies. M. Anderson, de son côté, engagera le débat sur la question des vivres. Un groupe de membres libéraux, qui n’ont aucune attache avec le groupe « pa cifiste » se propose mercredi de soulever la question dés buts dé guerre des Alliés. Jeudi, le président du conseil fera une dé claration sur la situation actuelle. — (Times.) Le débât public Quand la commission des Onze aura fini sa besogne et que sera porté l’affaire en débat public à la Chambre, M. Caillaux sera alors entendu. La question s’est posée de savoir s’il n’y avait pas lieu, à cette occasion, de récla mer un débat secret. Les amis de M. Gaillaux ont, en effet, laissé entendre que le débat pourrait prendre une tournure inat tendue au cas où leur client voudrait dé fendre ‘publiquement la thèse de la paix telle qu’il la conçoit et faire allusion à certaines tractations. Nous croyons savoir cependant que M. Clemenceau s’opposera à tout débat secret. L’accusation a été publique, le débat doit rester public. Si dans la défensè de M. Caillaux des allégations étalent portées capables de viser nos alliés, c’est au pré sident de la Chambre à faire la police des débats et à intervenir immédiatement pour imposer silence à l’orateur. Mais l’opinion publique ne comprendrait pas, pense-t-on, l’étouffement d’une affaire qui doit se dé rouler au grand jour. Au surplus, l’attitude prise hier par M. Caillaux à la commission, les démentis qu’il lui oppose aux tractations de paix dont on l’accuse semblent indiquer qu’il n’oserait pas s’engager très avant dans la défenso d'une thèse pacifiste qui ne ser virait qu’à compromettre davantage sa situation personnelle. Donc, pas de débat secret. “ - NOTES DE GUERRE...