Extrait du journal

•désuète — et. coupable, si l’on y-veut regarder de près... » Oui, certes, nous les encouragerons. Et c’est pourquoi avec complaisance , on a conté ce véridique roman d’une fille forte et sage, qui, pourvue. d’éducation, « d’espérances » et même de capital (puisqu’il s’entend qu’elle apporte au conjoint « de quoi s’établir ») n’en • a point usé pour réclamer le « b.eau ma-, riageElle a voulu, avant tout, l’en tente et l’amour, elle n’est pas partie, sur une galère aventureuse, au pays dû tendre, non... Du creux de sa maison, un magasin (lieu peu propice aux con jonctures sentimentales, diront certaines gens), elle a organisé son amour comme (mon Dieu, oui !) un général organise la victoire de ses soldats. Une discipline sévère a guidé ses ac tés. La « folle du logis » qui, tant de fois, dérègle les cœurs et les vies, fut, ici, sérieusement tenue en bride. Elle’a permis seulement, à cette créature loya le', le geste qu’il fallait pour avancer sur la route du bonheur. Et que cette femme de vingt et quelques années ait su assurer, à la fois, la félicité des siens, la « position » de son mari et sa joie personnelle, n’est-ce pas là, au point de vue sens de la vie, le chef-d’œuvre d’un maître ouvrier ? ...Une fois de plus s’établit la véra cité de cette phrase célèbre : k Le génie n'est qu'une- longue patience. » Même le génie de l’amour. BERTHIE...