Extrait du journal

Les projets financiers de M. Abel Gardey ne semblent pas mieux accueil lis que ne le furent ceux de son pré décesseur..On annonce que le Parle ment les repoussera. Alors, il en faudra imaginer d’autres, et le jeu continuera. Jusques à quand ? Durant tout l’été, les ministres nous avaient expliqué que notre redressement financier, que le rétablissement de. l’équilibre budgétaire, devaient être opérés sans retard. Ils avaient raison, mais nous viici au 17 novembre,- et rien n’a été fait On prépare un douzième provisoire, tant on est sûr que le budget ne pourra être voté avant la fin de l’année. Et le pays songe avec angoisse aux mauvais jours de 1926 qui virent les ministères s’écrouler les uns sur les autres, pen dant que le franc s’en allait à la> dérive. Il ne sied pas d’être pessimiste. La France possède tous les moyens de se rétablir. Ses immenses ressources ins pirent de la jalousie au monde entier. Mais encore faut-il que le problème financier soit soustrait à la politique et restitué à la technique. Ce n’est pas une affaire de groupes èt de partis. C’est une affaire nationale. Contre tout bon , sens, on l’envisage pourtant du seul point de vue électoral. Or les électeurs, de quelque opinion qu'ils se recommandent, sont unani-...