Extrait du journal

Parmi les aménités qui ont été adressées aux juges du conseil de guerre, qui, dans leur âme et conscience, ont prononcé ,1a condamnation du traître, vengeant à la fois la patrie menacée et l’armée insultée, il en est une particulièrement perfide. C’est l’insinuation que les cinq sont des officiers cléricaux, goupillonneurs et sup pôts de sacristie ; les deux autres juges seraient, au dire de certain youpin (qui ne connaît pas encore le nom de ces deux officiers), des intellectuels de marque. On pourrait peut-être demander à ce youtre, sans trop espérer qu’il réponde, s’il connaît la petite visite que l’un de ces officiers a reçue d’un sien oncle, curé d’une paroisse de Paris, et qui brûle d’en vie de passer évêque. Ledit oncle serait venu « par hasard » à Rennes et aurait dit « par hasard » à son neveu que Dieu seul avait le droit de juger les hommes, mais que ce droit n’appartenait pas à d’autres hommes. Le neveu s’est montré touché. Aussi est-ce à lui que M® Démangé fai sait les doux yeux quand il parlait de Dieu...