Extrait du journal

jusqu’à un an de prison.'Les condamnés à trois ans bénéficieraient d’une diminution d’un an de leur peine. : — Allemagne. — Berlin, 17 août : : Les journaux reproduisent une note relative aux arrestations anarchistes et à la découverte de bombes. ‘ Les organes conservateurs en prennent texte pour réclamer une action énergique. ( La presse libérale observe une réserve scep tique. - De minutieuses mesures de précautions se raient prises demain à l’occasion de la grande revue passée par l’empereur. ♦ r. Ses jours sont route... ! Vraiment, on est sans pitié 1 Les coliques, néphrétiques d’après les , uns* hépatiques d’après les. autres, qui te naillent le gros Dupuy, semblent vouloir à peine se calmèr, que l’officieuse Havas an nonce un complot... deux complots contre sa vie. Ab ! non, la plaisanterie à des bornes. Vous allez le tuer, le cher homme I Le camouflet du jury l’avait déjà suffi samment secoué. Comment ..veut-on qu’il résiste maintenant à la terreur des com plots. Eh! parbleu, nous entendons bien... Ce n’est qu’une plaisanterie machinée pour justifier l’emploi des 800,000 francs votés pour la • répression des crimes anar chistes. Mais, que diable! tout Dupuy qu’on soit, on n’ést pas de bois et la dose est peut-être un peu forte pour un homme si malade. L’anarchiste filant, ténébreux, sur les eaux était déjà suffisamment inquiétant. Maintenant ce sont trois anabaptistes: un Espagnol, un Français, un Italien, qui ont conçu le sinistre projet de couper le fil qui retient Dupuy à la vie. Pour augmenter encore les alarmes du pauvre malade, on ajoute que le signale ment des conjurés est connu... et que, par ' cetfe raison même, la police ne les arrêtera pas. Ce n’est pas tout : un second complot aurait été préparé en France. On connaît le nom de l’anarchiste, l’endroit d’où il est parti, la mission qu’il a reçue de frapper Dupuy. C’est à faire frémir et l’on s’explique la fiévreuse agitation du préfet des PyrénéesOrientales accourant pour « sauver cette tête si chère » dans un élan comparable à celui de la Valentine des Huguenots qui veut arracher Raoul à la mort. Ses jours sont menacés... Ah I je veux l’y soustraire. Mme Dupuy; à qui l’on n’en fait pas ava ler (demandez-le à son mari), trouve qu’on joue bien légèrement avec l’héroïsme de son époux, et que si la police sait quelque chose, elle ferait mieux d’opérer sans en voyer aux gazettes d’invraisemblables ra contars. Il est préférable, pense-t-elle, d’ailleurs, que la police sache moins de choses, car lorsqu’elle est trop informée, elle n’arrête point les Caserio. Mais l’opinion de cette femme sensée n’est sans doute point partagée pstr Sa Va nité Dupuy, qui savoure, entre deux accès de colique, les douceurs d’une réclame abondante jusqu’au ridicule. L. J....