Extrait du journal

mais très bien compris que nous admirions si fort Cincinnatus pour être retourné à sa charrue àprès avoir sauvé la République. Il n’avait rien d’antre à faire. C’était la règle, la loi, la Constitution. Règle sage, loi salutaire, Consti tution prévoyante. Une nation ne se gouverne pas de même sorte en temps calme et en temps de menace extérieure. D’abord, le salut pu blic! fût-ce au détriment des liber tés qui- n’étaient pas supprimées, mais voilées temporairement. ■Il s’agit, en toute hâte, de conso lider et d’accroître les forces de la France. Sans quoi, nous courrons tous les plus graves dangers. -Nous n’avons pas le temps de déposer des textes, de les étudier et d’en discuter. Pas davantage, nous n’avons le droit de les faire connaître à nos adversaires. Donc, que les ministres se chargent des décisions et ne disent que ce qu’ils po.urront dire sans compromettre l’œuvre de salut. Telle est la rai son, tel est le bon sens. Je sais bien qu’il est dur à des Français de remettre leur sort à des hommes qu’ils ne pourront contrôler à cha que minute. Mais ils doivent savoir ce qu’ils veulent : ou bien obéir avec discipline et se sauver, ou bien, sous le nom de la liberté, courir à la servitude....