Extrait du journal

Gênes, de Gênes à Prague, etc! fOUS n’en sortirons qu’en en finissant une bonne fois avec une formation poli tique d’inspiration étran gère, de combat et de désunion qui a accompli fatalement une œuvre néfaste et qui a fait son temps : « le front populaire ». ■ M. Paladier, qui l’a tenu sur les fonts baptismaux, qui a fait partie de tous ses gouverne ments, ne peut être suspecté à •on égard d’injuste rigueur. Il a prononcé à la T. S. F. contre le 4 front populaire », mais sans le nommer, le réquisitoire le plus accablant ; en disant la 4 vérité » aux Français, il leur a montré jusqu’où, à- sa suite, ils étaient descendus. Après cette exécution publique, il ne devrait plus être question de ,« front populaire ». Mais, pour reprendre encore la terrible expression de Bar rés : « le cadavre bafouille ». Le « front populaire», enterré, continue à réclamer pour lui le gouvernement Daladier, et, s’il cesse de le considérer comme « un• gouvernement de front populaire », c’est alors pour le discréditer sans ménagements. Eh bien ! il faut dissiper, et dissiper vite, cette équivoque qui risque de paralyser la France à l’heure du péril. Sans attendre le congrès de Royan, ses pompes et ses foudres, il faut savoir dès le jour de la rentrée de quelle majorité peut •e réclamer le gouvernement, et surtout de quelle majorité il yeut se réclamer. Il faut bien qu’une nouvelle formation politique prenne la place de celle qu’il est impos sible de faire revivre. LE gouvernement doit oser et vouloir réussir cette opération nécessaire par quoi s’affirmerait le « re nouveau » annoncé par son chef. C’est sur le terrain même Se la politique extérieure qu’il doit tenter sa chance et la nôtre à-nous tous Français. H est allé à Londres et il y fc. réuni tous les éléments d’une politique qui lui appartient en propre, et qui est nettement différente de celle du « front populaire », puisqu’elle com porte le rapprochement avec l’Italie. Qu’il définisse sans tar der et sans ambiguïté la poli tique extérieure qui lui paraît la plus propre à sauver la paix, qu’il la poursuive sans-désem-j parer et qu’il demande à tous ' les Français de 'l’adopter sans réserves ! Dès le premier jour de la rentrée, qu’il demande aux Chambres d’approuver cette politique ; une nouvelle forma tion politique, et très large, peut sortir de là. Voilà la vraie chance de paix dis la France.C’est une opéra tion politique aussi importante B réussir que le rapprochement...