Extrait du journal

La surprisc-parlk du printemps Ah ! la belle matinée ensoleillée, après tant de journées de grisaille et de pluie. Paris avait un aspect joyeux que nous ne lui connaissions plus. Il fallait voir dans les rues, sur le pas des portes, les jeunes femmes astiquer les cuivres. Elles frottaient avec un entra.in juvénile qui faisait plaisir à voir, une joie nouvelle qui avait besoin de se manifester. Et-le métal poli renvoyait-les rayons sur l’au tre trottoir où ils faisaient des taches ■de lumière. Les fenêtres s’ouvraient lar gement. Tout le monde voulait profiter à pleins poumons de cette aubaine. Dans les rues, la chanson des moteurs ' dés voitures avait une sonorité nouvelle; les chiens gambadaient à perdre halei ne; et sous un porche ou voyait le petit pâtissier compter fleurette à la crémière. • Dernier dimanche de février. Les Pa risiens .commencent à rêver aux parties de campagne, aux sorties dominicales; les champs de courses vont connaître l’affluence.' Le printemps arrive dans un mois. Il nous a envoyé un éclaireur. — A. M. DEMAIN AUX ASSISES...