Extrait du journal

Ne parlons pas des points de dicte Lo gouvernement a pris une excellent décision. Dans un appel qu’il adresse à la population, il fait observer que s’il est raisonnable de tenir la nation au courant, par les communiqués officiels, des batailles sur le front où l'ennemi est en contact avec nous, il est inutile, pour les canon nades sur l’arrière, de rênseigner l’ennemi par un détail trop précis. 1 ! Nous irons plus loin. Nous aurions vo lontiers consenti, ici, à ne pas écrire une ligne sur le gros canon, si le silence était impose à toute la presse. Nous ne pouvons naturellement nous en taire dans le cas opposé, parce que nos lecteurs nous re procheraient d’être seuls laissés sans in formation. Mais si Ja consigne était don née, si l’habitude était prise de passer les obus de la grosse Bertha au compte « pro fits et pertes », et de n’en pas souffler mot, l'ennemi ne serait pas renseigné. Et nous ferions de ces bombardements le cas qu’ils méritent en les ignorant. L'alerte de cette nuit Hier soir, à 10 h. 22, les sirènes fixes nous apprenaient que pour compléter le bombardement de la journée par canon, ’ les Boches nous envoyaient quelques go thas. On ne fut guère surpris. Les Parisiens se souvenaient de la journée.du 23 mars où l’obus avait précédé de quelques heu res la torpille. ' 1 . L’alerte d’hier soir lut du reste de courte durée ; à 11 h. 2.6 la breloque nous avertissait que nous pouvions -regagner nos lits. Une dizaine d’avions s’étaient dirigés vers la capitale et par deux fois avaient essayé de franchir les tirs de barrage. Ne pouvant y parvenir, ils avaient laissé tomber quelques bombes sur la grande banlieue. En même temps, les gothas sont allés à..;...