Extrait du journal

Un médecin, témoin impuissant de l’accident, alerte les gendarmes , Il était près de 23 h. 30 lorsque les gendarmes de Liancourt furent réveil lés par un automobiliste, le docteur Bar ledent, d’Amiens, qui leur dit : •— Je regagnais Amiens lorsque, à la sor tie de Bantigny, j'aperçus les phares d'une voiture, venant vers moi. Brusquement, je* ne vis plus rien et, quelques secondes après, des flammes terrifiantes .tourbillon-' naient au-dessus de: la route. » A 1.600 mètres de Rantigny, la voiture dont j'avais vu les feux, couchée sur la route,- flambait. De l’intérieur -s'échappaient ; des cris épouvantables, des hurlements in humains. . < » Sauté à terre, je. voulus porter secours aux - victimes,''.mais il > était impossible, d’ap- : procher1 {.l’essence du réservoir était en feu et embrasait la voiture. » D’autres automobilistes qui arrivaient tentèrent eux aussi d’approcher, ’ mais ils dûrent battre en retraite. » Les cris épouvantables cessèrent > et* on n’entendit plus, bientôt, que le ronflement de l’incendie. Le brasier interrompt la circulation Le chef de brigade Grégoire et les gendarmes Foumet, François et Duf renne se rendirent aussitôt , sur: les lieux, , mais leur rôle dut se borner à arrêter les autres autos qui arrivaient dans- les deux 'sens -et les empêcher dé passer. Les’ flammes, poussées par un vent violent, barraient,. en effet, toute la route, et -.même communiquaient le feu à l’arbre 'qui se trouvait de l’autre côté.-. ; Il en fut ainsi jusqu’à- trois- heures du matin, et ce n’est qu’à ce moment qu’on put rétablir la circulation. Fendant tout ce temps, à la lueur du feu, les témoins arrivés purent voir les corps - des- voyageurs - prisonniers - de- la,...