Extrait du journal

des. Donc, revenons à l’autre. J’airasguré Mlle Juliette, je lui'ai promis d’employer le peu d’influence que je puis avoir sur vous à vous faire , abandonner l’idée de l’enfant. Vous aurez donc à lui parler dans ce sens; vous lui direz que, à mon avis, un sacrifice à l’ambition doit être complet ou ne pas être, et que je vous ai mis en demeure de faire le vôtre absolu. — Mais alors, l’enfant? — Attendez donc. Il faut que la con fiance renaisse, que la mère ne garde plus son fils comme une lionne ses petits, qu’elle vous le laisse aimer et emmener dans votre atelier comme autrefois. Ces quelques jours vous donneront le temps de chercher un local, où vous installerez un atelier nouveau et le mobilier de votre prochain ménage. Quand tout sera prêt, que Juliette aura repris confiance, vous profiterez d’une ^course qu’elle fera dans le voisinage, ou d’un lourd sommeil après une fatigue, et vous enlèverez l’enfant. Edmond comprenait, mais il n’était point brave; — Et le lendemain ? dit-il. — Le lendemain, qui vous empêchera d’être sur la route de Nice en compagnie de votre belle-mère et de votre future? L’enfant est frêle, vous laisserez à la mère un mot affectueux lui apprenant qu’en bon père vous la privez pendant quelque temps de son fils pour la santé de ce lui-ci. Edmond hésitait. Une fois qu’un doute s’est fait, jour dans un esprit, on ne l’en chassa pas aisément. Ce voyage lui. deve nait une épouvante, laissant Juliette aux prises avec son désespoir et les diffi...