Extrait du journal

— Mais je l’ai prononcée, la bonne pa role ! N’ai-je pas dit à la baronne, avec un sourire : Mieux vaut tard que jamais, de même que pour le myrte ? — Elle ne m’a pas parlé du sourire. Ainsi, à part votre trouble causé par l’inattendu, l’imprévu de l’aveu, à part votre manque de courage d’embrasser Vitaline, de lui dire : Ai-je été assez rou ? vous avez été dans vôtre for inté rieur, content, réellement content. — Très content, duchesse. — Regardez-moi bien en face, en répé tant ces deux mots, et je remonte apaièer la petite rancune de Vitaline; Il se tourna vers elle, répétant d’un air sérieux. — Très content, tout à fait content. Amélie se leva, joyeuse en apparence. Le maître de la maison l’accompagna' jusqu’à la porte qu’il referma, sans ou blier le verrou. Eh bien ! dit la baronne à son amie en là voyant reparaître très émue. — Èh bien ! j’ai peur que mon mari et le tien ne se soient entendus pour jouer devant nous, il y a huit jours, une vilai ne comédie. La figure de Vitaline exprima aussitôt l’abattement et la douleur. — Ne te désole pas ainsi, reprit la duchesse d’un ton de froide résolution. Rira bien qui rira le dernier. Cette fois, nous allons jouer bon jeu bon argent avec eux. Je me charge de tout à moi seule. Oh ! je les mènerai haut la main et ferme, mon mari" surtout, jusqu’à ce qu’ils s’écrient : Grâce! merci ! J’ai écouté, lai veilla de, L’amende honorable, toutes sortes de considérations en faveur...