Extrait du journal

ploitation technique au ministère des Travaux Publics. Comme nous lui demandions, ce ma tin, de résumer pour l'Intransigeant, Fs impressions qu’il avait rapportées do cette enquête, lé garde des Sceaux a bien voulu nous dire : « Un magistrat instructeur a été char gé de mener, à fond, l’enquête judiciaire. Il ne manquera pas à son devoir. Touti.-s les responsabilités, où qu’elles soient, seront recherchées et les sanctions qui s’imposent seront prises. Il apparaît, par exemple, inadmissible que l’on puisse lancer l'un derrière l’autre sur la même voie, à quelques minutes d’intervalle, deux trains dont le dernier est à mar che plus rapide que le premier et sans recommander au mécanicien du second de ne pas chercher à rattraper son re tard. On semble avoir une foi aveugle dans le fonctionnement automatique et parfait des signaux. En théorie, c’est peut-être bien. Mais en pratique ?... Les expériences auxquelles j’ai assisté hier, sur la voie, démontrent que, par temps clair, le mécanicien a de onze à treize secondes, pour apercevoir un signal. Par temps de brouillard, il n’a qu’une se conde et peut-être moins. Il faut admet tre l’absolue infaillibilité du pilote — qui n’est malheureusement qu’un hom me. Le règlement, dans ce cas, devrait lui faire une obligation impérieuse de ralentir.- . . —- On a parlé, monsieur le Ministre, d'inculpations nouvelles dans le person nel technique du réseau de l’Est. — Il se pourrait qu’il y ait du nou veau à ce sujet dans la journée. » Voir la suite en 7’ page, 3e colonne....