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L’Œuvre, 5 mai 1944

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L’Œuvre
5 mai 1944


Extrait du journal

n L y a une bourgeoisie française complètement imbécile, pour qui Staline est un personnage un peu mystérieux, mais très sympathique, et infiniment astucieux, dont chacun sait déjà qu'il est converti au catholicisme, qu'il aspire à une réconciliation avec le Vatican, et qu'il a depuis longtemps jeté par-dessus bord les principes léninistes. Bref une manière d'Alexandre 1er : le Paris bien pensant de 1944 est prêt à lui faire le même accueil qu'en 1814 à l'illustre prédécesseur. Mais la bourgeoisie anglaise bat le record de la sottise française. Ne parlons pas des Etat^-Unis, où il n'y a même pas de bourgeoisie, mais une caste alourdie de dollars et fort légère de culture. Toutes ces honorables catégories de nantis ayant pour trait commun un enjuivement irrémédiable et d'ailleurs presque inconscient....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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