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L’Œuvre, 6 mai 1944

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L’Œuvre
6 mai 1944


Extrait du journal

N se demande chaque jour, en ouvrant les journaux, si le record de l'immonde et de l'abominable sera battu. Povr l heure le crime de Voiron, le massacre d'une famille entière et de ses voisins, par des gamins hallucinés, semble marquer la limite mouvante de l'exécrable. Ainsi nous en sommes là, des gosses de 16 à 18 ans, élèves d'une Ecole professionnelle, excités par ceux-là mêmes qui avaient la garde de leurs consciences et de leurs esprits, se sont transformés en assassins et en tortionnaires. Quel langage leur a-t-on tenu, quelle folie collective a-t-on déclenchée et entretenue, pour que, froidement, les jeunes meurtriers, baignant dans le sang, aient pu exécuter une enfant de deux ans et demi 7...

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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Données de classification
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