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L’Œuvre, 14 juillet 1939

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L’Œuvre
14 juillet 1939


Extrait du journal

A la place de Paris, des officiers supérieurs polytechniciens ont durant plusieurs jours travaillé du crayon pour aligner les calculs et minuter les plans d'écoulement On se fera une idée des problèmes posés en évoquant quelques chiffres les 30.000 hommes de troupe accompagnés de leur matériel — 2.500 chevaux, 28 batteries motorisées, 700 voitures et chars d'assaut — tiennent une longueur de chaussée de quinze kilomètres alors qu'ils sont rassemblés sur 4.000 mètres d'avenues. Les tanks ou canons lourds ne peuvent passer que sur certains ponts et ils défonceraient les pavages trop fragiles. Enfin, l'en semble doit être homogène et continu, alors qu'aucun des éléments ne va à la même vitesse — les fantassins faisant 5 km. 400 à l'heure et les formations mécaniques près de trois fois plus..11 faut donc que les unités marchent au chrono, avec une précision de marée....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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