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L’Œuvre, 15 juillet 1939

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L’Œuvre
15 juillet 1939


Extrait du journal

autant de cartes. C'est vrai. Vous en aviez, vous, des cartes ? Non, n'est-ce pas ! Si vous en aviez eu, c'eût été bien pire. Des tas de gens qui se croient « importants » s'étaient débrouillés pour en obtenir une ou deux. Savez-vous où elles les ont conduits ? Au pied d'escaliers branlante, auxquels on n'accédait pas, parce qu'ils étaient déjà pris d'assaut par des grappes humaines. Ce n'est, d'ailleurs, nullement la faute du service d'ordre de la préfecture de police qui, dans le rôle qui lui était dévolu, s'est montré impeccable. Seulement les agents, d'une courtoisie et d'une amabilité qui étaient de quelque mérite dans ces circonstances, n'en pouvaient mais. Ils faisaient de leur mieux pour aiguiller cette famille d'un côté, cette mère de quatre enfants de l'autre. Mais à quoi bon 1 Tout était bouché, plein, comble et comble — répétons-le — de gens qui ne voyaient rien....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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