Extrait du journal

Sous la pression de la panique financière et des « techniciens » du ministère des finances, apprentissorciers affolés, les d'eux assemblées délibérantes, dépositaires de la souveraineté nationale, ont abdiqué celle-ci, en ce qui concerne « la défense du franc et la lutte contre la spéculation », entre les mains du gouvernement de M. Pierre Laval. Je mentirais à moi-même et à mes sentiments profonds si je ne déclarais tout (le suite qu'il m'eût été beaucoup plus aisé d'accorder à ce gouvernement les pleins pouvoirs limités — si j'ose m'exprimer ainsi - qu'à celui dont j'avais, pour quelque part, hâté la chute deux jours auparavant. C'est contre des amis que je votais et non pas de gaîté de cœur, et non pas parce que je méconnaissais leur volonté d'aboutir, et non pas parce que je suspectais leur loyalisme et leur dévouement au régime.....