Extrait du journal

La première difficulté que l'on rencontre à Madrid, c'est de prendre la, guerre au sérieux. Evidemment l'on voit des scènes affolantes, des corps méconnaissables littéralement pulvérisés par des obus ou des bombes, des femmes faisant la queue pendant huit heures sur une distance de 1.500 mètres, pour se' procurer un chou-fleur, des familles entières parquées dans le métro, leurs demeures réduites en cendres, laissées avec une seule couverture en tout et pour tout entre leur corps et le ciment, se débrouillant de leur mieux dans l'hiver glacial des hauteurs madrilènes....