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L’Œuvre, 27 juillet 1926

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L’Œuvre
27 juillet 1926


Extrait du journal

Mais Grasset reprit flegmatiquement : — Je ne dis pas que les livres sont inoffensifs ! Ce serait merveilleux ! Car les choses les plus salutaires, les plus bienfaisantes, les plus indispensables même donnent lieu à des malheurs sans nombre et à des catastrophes effroyables. Supprimerez-vous la navigation sous prétexte que, chaque année, trois ou quatre mille vaisseaux sombrent, corps et biens ? Supprimerez-vous les chemins de fer et les automobiles qui, automatiquement peut-on dire, détruisent tant de vies humaines ? Aux EtatsUnis, il y a chaque année un million d'individus plus ou moins blessés et environ vingt mille tués, du fait des autos. Le bon pain quotidien a plus d'une fois été néfaste pour le laboureur comme pour le boulanger... Alors, n'est-ce pas, 'nous admettrons pleinement que les livres peuvent être nuisibles... mais par malheur nous ne sommes pas assez sages pour savoir quand et comment. ,...

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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Données de classification
  • fayer
  • paul-boncour
  • poincaré
  • schlick
  • grosset
  • albert sarraut
  • jean varenne
  • vitry
  • elia
  • vittini
  • paris
  • choisy-le-roi
  • charleville
  • genève
  • france
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  • société des nations
  • parti socialiste
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  • union nationale
  • elia
  • conseil de cabinet