Extrait du journal

Peu de mois suffirent cependant au haut commissaire pour acquérir la certitude que le concours des puissances ne serait pas pour lui aussi efficace qu'il l'avait d'abord espéré. La guerre du Transvaal d'abord, la guerre de Mandchourie ensuite retenaient l'attention des chancelleries qui étaient résolues à ne pas s'occuper de la Crète. Toute' mesure de réformes donnait lieu à des négociations compliauées avec les gouvernements protecteurs. La situation financière était mauvaise, la situation morale était pire encore et peu à peu les Crétois se lassèrent d'écouter les conseils de patience et de sagesse qu'on leur prodiguait constamment. La position personnelle du prince Georges en'devint elle-même difficile. Une opposition se forma qui l'accusa de plaider sans énergie la Causo de la Crète. On insinua que peut-être son secret désir était de perdre le procès dont il était l'avocat, sauvegardant ainsi l'existence d'un poste m'aurait supprimé l'union avec la Grèce....