Extrait du journal

à la Jeunesse Ce qui me confond. écrivait Prévost-Paradol, c'est le spectacle l'un honune qui s'est dit Je penserai pour tout le peuple et j'agirai pour lui; je concevrai, dans le secret de mon âme, les desseins les plus capables d'assurer sa prospérité et, s'il se peut, sa grandeur, et je les exécuterai. quoi qu'il en coûte. Les mouvements de ma pensée deviendront son histoire; mes erreurs, si j'en commets, décicreront de son sort, et quand ma carrière sera remplie, j'aurai été. selon l'événement, son salut ou sa perte. Voilà, en quelques lignes le portrait moral de M. Joseph Caillaux. Une ambition effrénée, un mépris transcendant pour 1" foule. l'âpre désir de se distinguer des antres, même au prix des pires fautes. Pour M. Caillanx. la patrie c'est lui-même, son histoire doit être liée étroitement à celle de la nation ou plutôt l'histoire de M. Caillaux compte seule, tout le reste est vain Mais cet orgueil n'est narfois. souvent, que de la suffisance de grand bourgeois héréditaire, fier de ses origines, incapable de s'en détourner môme quand, ploutocrate démagogue il flatte la populace. Il faut à cet aventurier des hommes de main et il les prend dans la boue. Puis brusquement, il les écarte sans les Tjptor. pour jouer son rôle d'Excellence. Catilina. a-t-on dit. M. Caillaux est, en effet, le Catilina de notre démocratie, prêt à sacrifier le pays à ses desseins....