Extrait du journal

Du discours de M. de Bethmann-Hollweg, chancelier de l'Empire, détachons ces trois phrases que le Reichstag et le public des tribunes ont couvertes d'applaudissements frénétiques, et relisonsles lentement, afin, s'il se peut, d'en peroevoir toute la délicieuse saveur Pour atteindre son rêve de domination mondiale, l'Angleterre combat avec un total de forces sans exemple dans son histoire et avec des moyens qui constituent une série de violations du droit des gens. C'est pourquoi l'Angleterre est parmi tous nos ennemis le plus égoïste, le.plus acharné, le plus opiniâtre, Un homme d'Elat allemande qui craindrait d'employer contre cet ennemi n'importe quels moyens de combat propres à abréger la durée de la guerre, mériterait d'être pendu. Laissons les mensonges cyniques du chancelier, ce rêve de domination mondiale dont il accuse l'Angleterre, cette violation du droit des gens que reprochent à notre grande alliée les assassins de la Belgique et du Lusitania. De pareilles effronteries ne valent pas une minute de discussion. Elles ne sauraient nous intéresser qu'au point de vue strictement psychologique et en tant qu'elles expriment le furor teutordeus poussé jusqu'à la démence et cherchant dans la calomnie et la basse injure comme une revanche misérable de son impuissance. C'est cela qu'il faut voir et dont nos esprits se doivent pénétrer après deux ans de guerre, l'Allemagne sent qu'elle a trouvé son maître et qu'elle est perdue. Contre elle, « l'Angleterre combat avec un total de forces sans exemple dans son histoire » son armée, « la méprisable petite armée anglaise devenue une armée de cinq millions d'hommes, vient de battre sur la Somme l'armée allemande. Et ce n'est que le commencément 1....