Extrait du journal

Tout d'abord, si l'on n'y découvre rien qui retMsaWe, quoi qu'on en ait prétendu, à une proposition de paix, on y trouve, par contre, énergiquement formulé», la condition préalable à laquelle l'Allemagne subordonne l'ouverture de toute négociation l'Angleterre devra renoncer à. toute immixtion future dans les affaires du Continent. Ce qui signifie que l'Allemagne considère que, dès à présent, l'Angleterre s'est placée, politiquement, en dehors de l'Europe, et ne peut plus être socialement réintégrée dans la Communauté européenne. Affirmation décisive, dont l'extrême gravité ne peut échapper à aucun homme réfléchi. Mais cette position prise à l'égard de l'Angleterre comporte une contrepartie qui nous concerne. C'est qu'avec toutes les autres Nations du Continent, l'Allemagne est résolue à traiter comme avec des membres de la future Communauté européenne. c'est-à-dire dana un tout autre esprit que celui qui présidait jusqu'à présent aux transactions de vainqueurs à vaincus. Sur ce point, M. von Ribbentrop confirme l'impreslion que donnait déjà le dernier discours du Führer le stade de la collaboration • franco-allemand» est dépaué, et le mot lui-même ne correspond plus à l'évolution des événements. Il s'agit désormais, dans la pensée des dirigeants allemands, d'une large entente, pour la constitution d'une Société nouvelle, entre tous les pays d'Europe, Société...