Extrait du journal

Si l'on se place, comme l'on doit, au point de vue de l'ensemble des opérations et si l'on veut bien se représenter que la formule des Alliés l'unité d'action sur l'unité de front, est quelque chose de mieux qu'une phrase à effet, je veux dire l'expression d'une réalité et l'aboutissant d'un effort de convergence et de coordination, les détails de la bataille de Verdun, surtout à cette date, n'ont plus la même valeur. Ils nous intéressent., que dis-je ? ils nous passiontient, jusqu'au frémissement, parce que nous y voyons dans son plein l'héroïsme du soldat français, son endurante, son esprit de sacrifice, cette force d'âme extraordinaire dont je ne pense pas que les siècles passés aient jamais donné l'exemple. Par contre, s'il ne s'agit que de compter le nombre de mètres carrés occupés par l'ennemi, au prix de quelles hécatombes depuis le 25 février, les alternatives de cet effroyable combat se résumcnt à peu de chose. Ce qui importe. ce qui domine toute la situation, c'est l'échec du plan ennemi et., je le répète, le résultat victorieux de notre résistance....