Extrait du journal

!-ces ^haî-bres viennent de se séparer. Pour combien de temps ? Dans l'intervention qu'il a faite à la tribune avant de lire le décret de clôture, le président du Conseil s'est exprimé ainsi sur ce point Il est possible que les vacances parlementaires soient brèves, plus brèves qu'on ne dit. Ces paroles soulignent assez clairement l'incertitude qui pèse sur l'avenir immédiat. Nous sommes à la veille d'une nouvelle épreuve de force qui, selon toutes probabilités, sera plus sévère encore que les précédentes. D'ailleurs, M. Daladier ne l'a pas dissimulé « La situation € de l'Europe et du monde, a-t-il < déclaré, n'a jamais été, depuis vingt ans, aussi délicate ni aussi grave. » Le pays devait en être averti, car il courrait les plus grands dangers s'il relâchait sa vigilance, ou son effort, s'il écoutait certains endormeurs intéressés à nier l'évidence. Comme nous l'écrivions ici même tout récemment nous devons être en état d'alerte. La fin de la session a été marquée d'un vote important l'adoption par la Chambre du projet de loi instituant le scrutin de liste avec Représentation Proportionnelle Intégrale. Ce projet a été voté après bien des vicissitudes, et malgré l'obstruction de gens dont un bon nombre cependant avaient affirmé dans leurs programmes qu'ils étaient partisans de la réforme. Si la R. P. a fini par triompher et avec elle la logique parlementaire, car il existait une majorité substantielle en faveur du projet le mérite en revient pour une large part au président de la Commission, M. Cayrel, et au rapporteur, mon excellent ami Pierre Trémintin, qui, l'un et l'autre, ne se sont laissés décourager par aucune des difficultés qu'on leur a suscitées....