Extrait du journal

On est sévère pour notre administration on a raison. On est injuste pour nos fonc-. \ionnaires, et généralement on a tort. Ce ne 6ont pas les fonctionnaires qui ont créé les règles administratives dont la France pâtit. Ea quand des députés, comme M. Emmanuel ."rousse, trouvent de faciles succès en faisant le procès des fonctionnaires, ils devraient songer qu'il peut appartenir au Parlement de réformer l'organisation administrat.ive, de la moderniser, de l'industrialiser. Une proposition de loi, suivie d'effets, serait plus efficace que toutes les moqueries au sujet de notre vieille administration du temps de Colbert et des diligences, poursuivant impavide son petit bonhomme de chemin, toussant, geignant, cahotant, sans précipitation f-t sans inquiétude, avec la certitude que tout passe et que la paix suivra la guerre tout comme après la pluie vient le beau temps ». Si notre administration n'est pas adaptée aux nécessités modernes ni aux crises tragiques, la faute n'en est pas aux fonctionnaires subalternes qui, conduits par la routine. ne peuvent être que routiniers et qui se gardent d'innover parce qunueun statut ne les autorise des initiatives appropriées aux circonstances. I.e rajeunissement, la refonte des règlements, la simplification des méthodes doivent venir d'en haut, c'est-à-dire des pouvoirs publics....