Extrait du journal

Jusqu'à ces derniers mois. c'est l'hostilité traditionnelle au service obligatoire qui dominait, en Grande-Bretagne, et spécialement dans les milieux travaillistes. Un Cabinet qui aurait voulu l'imposer aurait été balayé aux élections. Mais une évolution se produit depuis le mois d'octobre dernier, et les informateurs les plus sétieux nous annoncent de Londres qu'une majorité favorable à la conscription se forme au Parlement. « Se préparer à être forts, dit-on couramment dans les couloirs de Westminster, c'est envisager le service national sous la forme du service militaire obligatoire. L'armée française ne doit pas être mise dans la nécessité de contenir seule l'assaillant pendant 6 mois. Il faut, en effet, considérer les réalités telles qu'elles sont. L'armée britannique, en été 1938, comptait, dans l'active. 170.000 hommes( engagés volontaires) et dans la réserve 130.000 hommes (anciens engagés volontaires). La réserve supplémentaire se composait de 25.000 hommes, et l'armée territoriale (civils soumis à un entraînement militaire périodique) pouvait cligner 160.000 hommes....