Extrait du journal

Nos journaux se sont accordé cette satisfaction bien innocente. Mais M. Renaudel s'en est ému. Il tient à nous expliquer que notre nouvelle alliée ne s'est laissé conduire; dans sa politique, que par les motifs les plus élevés. Pour un peu, il se constituerait auprès de nous son avocat. Depuis longtemps, nous dit-il, la Roumanie avait désavoué I'ultima ratio de la Force. Elle l'avait désavouée, dès le début de la guerre, quand elle refusa de s'associer à l'agression de l'Autriche contre la Serbie. « C'est ce jour-là, ajoute M. Renaudel. qu'en réalité le droit triomphait. Sans doute, si la Force avait pu, sans entraves, appesantir son talon sur les nations qu'elle menaçait, des peuples comme la Roumanie, comme l'Italie, n'auraient pas eu le temps de transformer leurs aspirations en actes. Mais c'est quand même l'idée du Droit qui obscurément faisait son ouvre...