Extrait du journal

C'est l'hystérie qui règne, la raison s est enfuie. Radicaux et socialistes, en toute équité, ne peuvent rien reprocher au Gouvernement Tardieu qui, par ses actes de politique extérieure ou intérieure, ne contrecarre nullement les grandes lignes du programme radical. Voici pourtant qu'ils .s'acharnent sur lui avec une férocité sau vage et absurde. Ils veulent avoir raison du président du Conseil par la calomnie, par la fatigue physique, en attendant peut être d'autres agressions. La Commission d'enquête voulue par I opposition tire peu à peu le voile.et qu arrive-t-il ? Ce sont des cartellistes d'hier ou d'aujourd'hui qui apparaissent compromis, et I on commence à nommer les radicaux « le parti Ugolin » qui mange ses propres enfants. Mais qu'importe à ces insensés ! Ils crient plus fort encore et paient d audace... Nous sommes en plein soviet. Il serait humiliant et très dangereux que ce soviet triomphât contre le bon sens, contre l'équilibre, contre l'effort de reconstitution économique et sociale tenté par le gouvernement. Vainqueurs, les conjurés ne tiendraient pas trois jours au pouvoir, même s'ils adoptaient le pro gramme Tardieu, parce qu'ils ont perdu la confiance. Mais il ne faut pas souhaiter cette expériepce, aussi profitable qu'elle puisse être aux républicains du centre. Espérons plutôt que les quarante radicaux qui déplorent au fond de leur conscience 1 actuelle bataille d'apaches, auront enfin le courage de signifier leur volonté aux saboteurs du régime parlementaire. L.-A. PAGES....