Extrait du journal

Le danger extérieur est loin d'être conjure. Nos adversaires spéculent «ur nos divisions et guettent nos défaillances. Ils ne cessent de répéter à tout venant que nous sommes une nation en pleine décomposition, minée par le communisme et proche de la révolution. Le moindre trouble chez nous est savamment exploité au delà des frontières. On en prend prétexte pour éloigner de nous nos amis et inquiéter nos alliés. L'agitation sociale excite les convoitises de l'étranger. Voyez la singulière coïncidence qui a amené l'Italie -à formuler contre la France des revendications, d'ailleurs absurdes, le Jour même où l'action de la C. G. T. risquait de jeter .la perturbation dans le pays. En de telles circonstances, la grève générale servait les calculs des fauteurs de guerre. On a essayé de faire croire au monde ouvrier que cette grève avait pour objet de défendre les lois sociales menacées par les décrets de M. Paul Reynaud. Mais une telle prétention était Insoutenable. Dans leurs intervenions radiodiffusées, le président du Conseil, le ministre des Finances et le ministre des Travaux Publics en ont fait justice. Ils n'ont eu aucune peine à démontrer qu'on avait caricaturé leurs décisions. Les lois sociales sont Intactes. On a seulement voulu que le régime des quarante heures n'entrave pas la reprise économique et on a mis fin à d'incontestables abus. Ce n'est pas là faire œuvre de régression sociale. Les travailleurs l'ont parfaitement compris. Les sacrifices qu'on a été contraint de leur demander, comme on en a demandé à toutes les autres. classes de la société, n'ont point pour but de les brimer ou de les appauvrir, mais au contraire d'éviter une falllite qui serait, pour leurs moyens d'existence et pour leurs libertés, autrement ruineuse que les décrets-lois....