Extrait du journal

Et if; Piou se demandait « D'où vient cette longue infortune ? Si longue qu'elle fût, elle devait pourtant se prolonger encore, devenir plus désolante à mesure que les mois et les années passaient, et se caractériser enfin par l'avènement du ministère Combes, la dispersion des ordres religieux, la destruction de l'enseignement congréganiste et la rupture des publique et le Saint-Siège. Car Ces là que nous en sommes, en attendant d'autres ruines et d'autres écrasements toujours possibles si « cette fatalité pesante, qui, se mêle a tout et qui déjoue tout», n'est pas conjurée par quelque fée bienfaisante dont la baguette touchera la roue de la fortune et !a fera tourner dans un autre sens. M. l'abbé Naudet, en 1904, se pose donc la même question que M. Piou en 1897, et il y répond de la même manière. Mais ce n'est plus un article de revue que nous avons aujourd'hui sous les yeux, c'est un fort volume de près de 400 pages, où tout ce qui s'est fait et tout ce qui s'est dit depuis quelques années parmi les catholiques et les conservateurs, tout ce qu'ils font et disent encore à cette heure est l'objet d'une analyse pénétrante et hardie, et charitable cependant car, si sévère qu'elle puisse paraître à quelques-uns, il faut bien qu'on sache que M. l'abbé Naudet n'a pas voulu sonder toutes les plaies du blessé. Il y a de ces douleur* trop cruelles et de ces humiliations trop cuisantes qu'un homme de cœur et, à plus forte raison, un prêtre n'ont pas l'indiscrétion d'explorer au moment où elles se produisent. La pitié commande ici une réserve déférente et M. l'abbé Naudet est, dans toute la force du terme, un généreux....