Extrait du journal

La situation, il est vrai, n'autorise guère l'optimisme. Il n'y a certes rien dans la loi anglaise ni dans la tradition monarchique qui oblige le souverain à épouser une personne appartenant nécessairement à une famille royale ou princière. Rien non plus qui lui interdise de prendre pour temme une roturière, qu'elle soit anglaise ou étrangère. Ce que les ministres, à qui le roi avait demandé leur avis, refusent d'admettre, c'est qu'il ait choisi pour compagne une* femme deux fois divorcée, dont les précédents maris sont vivants. A cet égard, on constate la remarquable unanimité des points de vue dans toutes les classes de la société, tians toutes les églises protestantes et catholiques, et, détail important, dans tous les Dominions. Contre ces considérations d'ordres moral, reli(lieux et social, le monarque ne peut pas grand chose. On avait cru trouver un biais dans la -solution que nous avons signalée et que le roi lui-même, assure-t-on, avait exigée du cabinet le laisser épouser morganatiquement Mrs Simpson et demander au Parlement de voter une loi qui priverait Mrs Simpson du titre de reine et qui écarterait sa progéniture issue du roi de la succession au trône....