Extrait du journal

Mais qui pourrait contester que la priatique, même fréquente, du sport, soit d'un effet bienfaisant sur la jeunesse ? Elle est une leçon de volonté, une expérimentation de la ténacité individuelle et collective, une école de courage et de résistance il la douleur. Elle enseigne, en outre, la valeur de la discipline et de la solidarité dans le danger. Enfin, dans l'âme des adolescents, ces batailles pacifiques peuvent favoriser l'éclosion du sentiment de l'honneur. Dans cette capitale question du sport, tout dépend donc, selon nous, de l'esprit dans lequel on le pratique, de l'éducation donnée aux jeunes sportsmen par leurs aînés. Les « vieux joueurs ont, à cet égard, une véritable responsabilité. Maxima puero debelitr reverentia, dit le vieil adage; il demeure vrai sur le terrain. du football, comme dans la vie familiale ou professionnelle; c'est-à-dire que les grands sportifs sont tenus, moralement, de donner il leurs cadets l'exemple de la corrertion, de la mesure, de la justice et du « chic au sens chevaleresque du mot. \ous savons, Dieu merci, que dans nos f régions les hommes de sport ont le culte de ces hautes règles; qu'ils en demeurent t toujours les mainteneurs scrupuleux, Comme tout exercice de l'activité humaine, le sport peut engendrer de viles t passions la jalousie, l'hypocrisie, la brutalité. l'orgueil. Que notre belle jeunesse se tienne en garde contre un tel danger. J Qu'elle soit fière, oui, mais point insolente de ses succès: qu'elle préfère à tout l'honneur et la loyauté; qu'elle ajoute à sa vigueur physique la force de l'âme. Elle sera dirne alors de tous les triomphes qui 1 attendent, et. comme disait lioosevelt à ses lccteurs de la Vi> intense, >• de championner pour les viriles vertus...