Extrait du journal

Je ne crois pas à la réalité profonde et bienfaisante de ce « pacifisme » bruyant et, si l'on veut dire, provocateur dont les 'tommes du Cartel des Gauches prétendent tirer avantage contre les Français Indépendants qui combattent leur politique. Je n'y crois pas parce que la plupart d'entre eux me donnent l'impression Je l'insincérité. Je n'y crois pas, parce aue ces soi-disant pacifistes ne sont pas, tu vrai sens du mot, par toutes les fibres de leur étre et, dans quelque domaine que ce soit, des hommes de paix. Que la guerre soit un mal et la paix un bien, c'est une vérité première que tout le monde proclame, depuis plus de six mille ans sinon davantage qu'il y a des hommes, et qui répugnent à se faire massacrer. T.es démagogues impudents jui, dans les réunions populaires et dans les journaux à leur solde, osent affirmer qu'il existe, en Frrnce, un « parti de la guerre», savent tr s bien qu'ils mentent. Ils savent très bien qu'il n'est pas une seule famillc française qui n'ait eu sa 'part de l'épreuve sanglante qui, de 1914 ̃à 1918 a ravagé nos foyers. Ils savent très bien que, dans tous les partis, les pères et les mères ne se représentent qu'avec horreur l'éventualité d'une guerre nouvelle qui leur arracherait ces enfants de quinze et vingt ans dont la présence le» console de tant de deuils si douloureux. Ils savent très bien que ce n'est pas dans le cartel des gauches que l'on compte le plus de familles nombreuses, ni, par conséquent, le plus grand nombre de chères existences en péril si, demain. retentissait encore l'appel du tocsin. Et, enfin, ils savent aussi que l'amour paternel n'est pas le privilège des amis de M. Herriot. qui n'a pas d'enfants, et de M. François-Albert, qui est célibataire. Dès lors, je le h ur demande, où pensent-ils que pourrait se recruter ce « parti de la guerre » don ils dénoncent journellement Jes sombres menées?....