Extrait du journal

Rien n'est moins exact. Dans la société qui s'ébauche, il importe que toutes les classes puissent vivre, et que l'Etat ne soit l'apanage d'aucune. Dans un pays comme le notre qui compte, à coté d'un prolétariat nombreux, quantité de petits propriétaires ruraux, de petits commetçants, d'artisans, d'employés, et de modestes intellectuels exerçant des professions libérales, on commettrait une erreur monstrueuse en négligeant de comprendre dans les réfermes de structure le sort et l'organisation de ces classes moyennes. Ce que nous voulons, c'est une société meilleure, plus fraternelle et plus juste, c'est aussi une France plus robuste et plus saine. Nous savons, par l'exemple de la Russie soviétique, les ravages que peut exercer sur un grand pays le socialisme marxiste, c'est-à-dire la dictature du prolétariat par la disparition des classes moyennes. Cette leçon ne doit pas être perdue. Il est de mode, surtout depuis un an, de faire le procès de notre boutgeoicie. Elle est le baudet d'où nous vient tout le mal. On lui Impute tout à la fois les fautes de notre poliijque, les erreurs de notre Haut-Com-...