Extrait du journal

Il y a l'outillage national les finances, les assurances sociales, la conversion des rentes, la sécurité, la limitation des armements, etc, etc., etc.. Tout cela n'est ni laïc, ni c jésuite mais ce sont problèmes graves et urgents. Alors faisons une trêve au Parlement et au gouvernement. Liberté pour chacun de penser et de désirer autre chose. Liberté d'agir en dehors de l'activité proprement parlementaire ou gouvernemeatale pour le succès de nos idées aux uns et aux autres. Est-ce trop demander ? Hélas le bon Dieu radical est exigeant. Le bon républicain doit vivre exclusivement des paroles qui tombeilt de ses lèvres. L'U. R. D. a voté avec M. Thomson la célébration du cinquantenaire de Jules Ferry. Mais Thomson est devenu impur et ces votes ne furent pas agréables à la divinité radicale. L'U. R. D. a supporté la gratuité de l'enseignement secondaire en sixième. Nous oublions dans les cartons du Sénat la liberté des congrégations missionnaires agonisantes. Nimporte l'U. R. D. reste impure et indigne de délibérer dans les conseils du gouvernement sur l'outillage du pays ou sa sécurité C'est tout à fait excessif. La laïcité est un fait. Ne peut-on, pendant la trêve, s'abstenir de la combattre ou de la développer ? La crise mondiale actuelle n'impose-t-elle pas cette détente ? Ne nous demandons pas d'illusoires abdications. Que le respect de la liberté de conscience soit pratiquée, même à l'égard d'un député, voire d'un ministre. Ne demandons au Parlement et au Gouvernement que le loyalisme dans le respect du statu quo. Nos successeurs reprendront ces querelles si le Pays les y invite....