Extrait du journal

Cette constatafibn et les conclusions d'ordre politique que nous croyons pouvoir en déduite, paraissent déconcerter les.anciens partis. Notre confrère le Nou''r>te ne réussit pas à comprendre l'in.ance avec laquelle nous opposons à la plnpart des raisons qu'il invoque contre nous, ce grand fait qui a ébranlé le vieux monde jusqu'en ses fondements et qui, par ses conséquences, doit fatalement aboutir aux renouvellements les plus inattendus. Cest ce qu'exprimait admirablement M. Clemenceau dans son discours de Strasbourg. quand il posait la question redoutable c Une histoire finit, une histoire commence. Quel mot d'ordre ? II y a en la guerre, la plus effroyable de toutes les guerres dont l'Histoire nous ait montré les ravages au cours des siècles. Jamais l'humanité ne connut semblable hécatombe. Jamais non plus les peuples engagés dans la tourmente n'eurent davantage conscience de l'idée pour laquelle ils luttaient de part et d'autre. Entre la passion de domination d'une race dont on a le droit de dire qu'en faisant de la science la servante de la barbarie, elle a vraiment commis le péché contre l'Esprit le seul, affirme l'Evangile, qui ne puisse pas être pardonné et l'idéal de liberté et de justice dont s'honore notre civilisation occidentale, le duel s'est poursuivi durant quatre grandes années, avec un acharnement que pouvait seule expliquer l'importance vitale de son enjeu....