Extrait du journal

On a déjà renoncé, devant l'énormité du chiffre, a la solution de justice pure qui consisterait à mettre à la charge des peuples responsables la totalité des frais causés par la guerre. Bien que l'équité s'en offense, il est nécessaire d'admettre que les victimes de la monstrueuse agression germanique devront prendre leur part du fardeau de son règlement. C'est dans la répartition de ces parts que la Société des Nations peut et doit intervenir, et personne n'admettrait la légitimité de l'existence de cet organisme ni celle des obligations qu'il Impose, s'il se refusait ou s'il se déclarait impuissant a entreprendre la liquidation des comptes de la guerre. L'idée d'une collaboration financière entre les participants de la Société des Nations est dans l'air. Diverses combinaisons ont été envisagées. Nous avons ici même exposé nos vues sur l'extinction d'une partie de notre passif, celle résultant des destructions que nous ont infligées les Allemands fl). En ce qui concerne plus spécialement la liquidation de la dette de guerre, M. Marcel BouillouxI-afont. conseiller général de Seine-et-Oise et frère du dénuté de Quimner, a écrit un intéressant Essai sur le Rôle économique et financier de la Société des Nations •, qui traite le problème d'une façon à la fois pratique et équitable....