Extrait du journal

Vingt ans de vie parlementaire hautement désintéressée, une clairvoyance aigué, mais qui ne se traduit jamais en propos blessants, ont valu à M. Paul Simon la confiance et la sympathie de tous ses collègues. Si, dans l'âme d'un grand nombre, l'électoralité n'avait pas joué, avec quelle satisfaction. Us auraient suivi les irréfutables concluaions de notre ami Au demeurant, en déptt des discours fallacieux et des scrutins souvent trompeurs, nous ne cesserions de redire, nous aussi le problème est mal, très mal Posé. Réserver le bénéfice de la gratuité aux seuls élèves des établissements d'Etat, c'est créer le monopole de fait. Nous sommes nettement partisans de cette gratuité qui fut, selon l'expression de M. Edouard Herriot n un principe intangible de l'école ecclésiastioue, lorsque cette école bâtissait, du V- au XVII° siècle, l'incomparable monument de la civilisation chrétienne, française et latine. Nous sommes partisans de la sélection, qui él -minera les incapables, ou plutôt qui organisera si âle est sagement conçue et impartialement pratiquée l'utilisation des compétences pour le plus grand profit de la nation. Mais nous n'admettons pas que ce régime d'ensemble, cette reconstruction du secondaire, soit basée sur une iniquité; il faut que les parents catholiques puissent pratiquement profiter, comme les autres contribuables, d'une loi de l'Etat, car la loi est faite pour tous. C'est les mettre hors la loi, que tes obliger à payer parce qu'ils désirent pour leurs enfants une orientation' spiritualité et non une brién- talion matérialiste. Il n'est pas un sophisme, fut-il habillé par nos grandi maîtres et anciens grands maîtres de l'Université des plus somp- j tueuses couleurs, qui puisse nous séduire jusqu'à nous faire oublier les règles fondamentales du droit naturel, du droit familial et de la véritable démocratie. Tournez-vous, du reste, vers l'Angleterre informez-vous du régime scolaire qui est le sien, et dites-nous sincèrement si ce « Royaume-Uni » n'est pas plus foncièrement démocratique que notre République divisée ?...